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Accomplissement orageux à Étretat, par Fabien Brumard

par Fabien Brumard

La plupart des chasseurs d’orages ont un « Graal », une quête qui leur est propre et qui guide souvent leurs inlassables sorties sous l’orage. Parfois, à force de persévérance et avec une bonne dose de chance, cette quête se transforme en accomplissement. C’est ce qui est arrivé à Fabien Brumard en ce 23 juillet 2021 devant les falaises d’Étretat.


L’orage, passionnant paradoxe 

L’orage, Ô l’orage ! Phénomène naturel unique qui ne peut laisser indifférent. Incarnant la peur dans les mœurs, il est pourtant l’essence de la vie sur Terre. Entité capricieuse et incontrôlable la rendant d’autant plus majestueuse dans un monde de plus en plus contrôlé. L’orage c’est aussi un tableau unique à chaque instant où aucune manifestation n’aura son pareil en tout point du globe. Cet univers unique pousse une poignée de Terriens à s’en approcher pour l’admirer et parfois tenter d’en sauvegarder un fragment afin de prolonger cette admiration. Une passion unique où l’on passe le plus souvent pour un décérébré à faire des centaines de kilomètres, parfois des nuits blanches ou même à se rendre au bout du monde pour saisir ces instants que l’on cherche généralement à fuir. 

Il est aisé de penser que le but ultime de cette fascination est de se retrouver au plus près de ce que Dame Nature peut offrir de plus spectaculaire et de plus violent, où l’adrénaline est à son maximum comme peut l’être de sentir le souffle d’une tornade emportant le paysage qui nous fait face ou le frétillement d’un impact de foudre tombant à quelques mètres sur une ligne haute tension. C’est bien vrai. Cependant, il y a également des accomplissements propres à chacun, accentuant l’unicité, qui s’écrivent avec le temps et qui lient à jamais le passionné à la passion.
J’ai eu la chance de pouvoir vivre cet accomplissement un soir de juillet 2021 sur mes terres natales. 

Prémices d’un mythe

Photographe amateur passionné par les phénomènes naturels depuis que j’ai posé le pied sur cette planète, j’ai une attirance particulière pour les manifestations kérauniques. Étant originaire de Normandie, je ne suis géographiquement pas le plus avantagé pour assouvir cette passion, faute d’un climat océanique repoussant la majorité des dégradations orageuses plus à l’est vers des secteurs plus continentaux. Quelques orages parviennent, heureusement pour moi, à se manifester sur la région entre le milieu du printemps et la fin de l’été, permettant de me faire la main sur la traque une fois le permis obtenu. 

Ayant mes racines sur le littoral Normand, il y a un lieu que j’arpente et admire toujours autant depuis petit, dont je rêve de le voir associé à ma passion pour les orages : Étretat. Cette plage, dont les falaises crayeuses s’élèvent à près de cent mètres au-dessus de la mer, abrite une emblématique arche associée à son aiguille creuse, signature impressionnante d’une sculpture géologique unique au monde. Un lieu laissant contemplatif tout type de profil, même sous le temps le plus insipide. Un site que l’on découvre, où l’on revient. Étretat fait partie de mes premières tentatives de traques orageuses. Des tentatives souvent, pour ne pas dire systématiquement, infructueuses. Les orages étant noyés et peu photogéniques quand ils ne sont pas tout simplement absents. Au fil du temps, mon rayon d’action s’agrandit et, tandis que j’amasse des souvenirs et photos électriques dans les terres en m’enfonçant de plus en plus dans le continent, Étretat devient de plus en plus le Graal à vivre et à obtenir sous les déchaînements célestes. Cette tendance s’accentue avec le temps et se matérialise par des paris de traques en choisissant de m’y rendre en sachant que les chances sont maigres et les paramètres bien meilleurs ailleurs. J’abandonne parfois de belles situations orageuses pour me retrouver sous de la pluie modérée ponctuée de trois éclairs intranuageux, trempé, seul sur la plage sous le roulement des galets au cœur de la nuit. 

Hélas, ces paris ne s’avèrent jamais gagnants et à l’aube de l’automne 2015, je déménage sur les rives de la Méditerranée, à un millier de kilomètres de là. Je découvre un nouveau terrain de chasse bien plus prolifique où de nouveaux accomplissements se réalisent. Cependant, mon Graal est toujours dans un coin de ma tête. J’en rêve souvent, je me tire les cheveux quand, une à deux fois par an, je vois une cellule orageuse isolée passer devant la plage en m’imaginant les scènes associées. Je me dis que sur un coup de folie je peux tenter un aller-retour de deux milles kilomètres pour un potentiel orageux dont je sais que les probabilités de réussites sont quasiment nulles, sans compter l’imprévisibilité et l’indisponibilité réduisant quasiment à néant mes chances de le vivre.

Alignement de planètes

Et pourtant, ce jour est arrivé ! Mon travail me permet de réaliser plusieurs projets sur divers secteurs de la France dont une collaboration avec la métropole du Havre où je me rends à plusieurs reprises durant l’année 2021. Contrainte : il est impérativement nécessaire que la météo soit sèche lors des sessions estivales, ce qui est peu compatible avec les orages. Et en ce mois de juillet relativement pourri, les fenêtres de tir sont restreintes. Seule cette semaine du 20 juillet laisse entrevoir plusieurs jours secs. Une aubaine. En regardant les modèles, je vois bien que quelque chose se trame pour la toute fin de semaine ou le début du weekend. Évidemment, je garde cette information bien au chaud pour moi et passe le feu au vert pour une remontée en terre Normande. J’embarque tout le matos photos, sait-on jamais.

Les premiers jours de la semaine sont ensoleillés et chauds, le thermomètre flirtant avec les trente degrés, un temps délicieux pour bien avancer le projet. Au fil des actualisations numériques, la soirée du vendredi 23 juillet semble se dégager pour être théâtre d’un spectacle pyrotechnique de petite échelle, parfait pour de l’orage isolé. J’anticipe sur mon planning afin d’avoir une meilleure marge de manœuvre ce jour et surtout, je garde le secteur d’Étretat au chaud, sait-on jamais.

Jeudi 22 juillet au soir, je fais un ultime point numérique. Une goutte froide est modélisée remonter entre la Bretagne et la Manche pour le lendemain soir en associant deux zones distinctes propices aux manifestations kérauniques, la Bretagne et le centre de la France. La Normandie est, sur le papier, entre les deux avec seulement quelques miettes issues de la dégradation Bretonne en soirée. Mais je sens le coup, je connais trop ce type de configuration où finalement le gros de la dégradation se décale vers l’est et c’est la Normandie qui rafle la mise. Les services de prévisions campent sur leurs positions en épargnant la Normandie. Je campe sur la mienne de rester au chaud à domicile, c’est le moment de retenter le Graal comme au bon vieux temps.

Le plan se met en place

La journée débute sous un temps estival pré-instable. Quelques altocumulus parsèment les cieux tandis que la chaleur prend vite le dessus dans l’intérieur des terres. Je travaille entre Étretat et Goderville où j’effectue des allers retours réguliers en me prenant des ascenseurs thermiques impressionnants. Vingt-huit degrés affichés à Goderville contre dix degrés de moins sur Étretat à quelques kilomètres. Les derniers modèles à maille fine voient quelques cellules isolées prendre sur la Basse Normandie avant de traverser la baie de Seine en fin de journée pour s’évacuer en Manche en marge du front Breton. Je le sens, la Normandie va sortir sa carte maîtresse. 

La journée se passe et je termine vers 16h30 du côté du Tilleul sous quelques petites averses préfrontales. La dégradation Bretonne n’est toujours pas en place. Quelque chose se trame, me dis-je. J’effectue un petit tour sur Goderville saluer Papy et prendre quelques gourmandises pour la soirée puis je retourne à Étretat profiter du lieu en me baladant sur l’estran jusqu’aux mythiques falaises. L’ambiance est dans un premier temps peu convaincante sous un ciel encombré de nuages à faibles extensions verticales, une atmosphère brumeuse et un vent de nord-est presque froid puisque le thermomètre affiche un fébrile dix-sept degrés. Je poursuis ma balade jusqu’à l’arche où je visualise le rêve d’un impact de foudre venant frapper l’Aiguille creuse. 

L’heure tourne, franchi l’angélus et le radar reste désespérément vide. Je tergiverse mais persévère d’autant que le ciel commence à se dégager, permettant à la température de reprendre quelques précieux degrés. Des cellules éclosent dans le centre du Calvados en remontant vers le nord. La configuration est clairement taillée pour la baie de Seine, l’atout électrique semble être dans le jeu Normand pour cette soirée.  J’hésite à me replacer au-dessus de la commune Havraise afin d’avoir une vue parfaite d’autant que la luminosité commence à décliner. Mais je reste sur mon idée fixe, Étretat, toujours Étretat. 

Je retourne à la voiture récupérer le reste du matériel photo et me place à l’extrémité de la pointe nord de la promenade afin d’obtenir une vue détachée entre l’aiguille et l’arche. Je déploie deux appareils braqués où vous savez. L’un au grand-angle, l’autre en plan resserré. Le jour décline, le ciel se charge plus sérieusement par le sud-ouest derrière la falaise et le radar indique que plusieurs véloces cellules isolées s’apprêtent à entrer dans la baie de Seine. De mon point de vue, je n’ai aucune visibilité dans cette direction de par la barrière crayeuse qui me fait face. Rapidement, j’entends de lourds roulements faisant légèrement vibrer le sol de manière régulière. Je pense dans un premier temps aux rouleaux maritimes qui viennent s’écraser sur les galets en contrebas mais le timing ne correspond pas. Ce sont bien de sourds coups de tonnerre qui ébranlent le site alors que les cellules se situent encore à une cinquantaine de kilomètres. 

Puis, des flashs s’étirent au-dessus des falaises viennent confirmer les faits. A ce moment, je me dis que le spectacle doit être saisissant depuis les hauteurs du Havre où de probables missiles air-sol viennent frapper l’estuaire. 

Premières frappes et mise en tension

20h passe, tout s’accélère. Une cellule se détache des autres et prend une trajectoire parfaite venant lécher la côte Havraise pour défiler au large de ma position, dans la bonne direction.  Il ne me reste qu’à prier pour qu’elle se maintienne au minimum et qu’elle garde son caractère isolé pour ne pas me faire noyer dans les précipitations. Les minutes passent et de robustes impacts se révèlent derrière le sommet de la falaise en se décalant lentement mais sûrement en direction de la scène rêvée. L’adrénaline monte en même temps que la contemplation.

Mais je me fais rapidement refroidir. Le premier appareil en plan resserré déclenche régulièrement et parvient à capturer des manifestations électriques tandis que le second au grand angle reste inerte. La malédiction semble me frapper au pire moment puisqu’après plusieurs tests désespérés sous la lumière des impacts qui se calent de plus en plus dans la bonne direction, je diagnostique un souci de câble reliant le déclencheur au boîtier. Je dois me rendre à l’évidence, mon second boîtier devient inutilisable pour cette séquence. Je le laisse de côté et compte sur mon fidèle réflexe de dix ans d’âge pour faire le travail. 

Le ciel au-dessus des falaises devient extrêmement tourmenté sous une lumière ténébreuse de coucher de soleil tandis que des impacts souvent positifs tombant parfois en grappes commencent à frapper la mer à droite de l’arche et de son aiguille. 

Un œil au radar révèle que la cellule commence à décliner et doit passer à quelques encablures de ma position ! Je lâche le téléphone et me laisse capturer par cet instant qui semble si fragile tout en rêvant toujours du Graal. 

Vendredi 23 juillet 20h45, le rêve se réalise !

Les coups de canons résonnent sur la plage, faisant lever les yeux des nombreux touristes présents. Certains sortent leur téléphone, parfois des appareils photos pour immortaliser la scène, d’autres poursuivent leur baignade ou leur balade sur les crêtes sans se soucier du danger quand, à 20h45 précise, un éclair détourne mon œil et me fige en direction de l’arche ! Le temps s’arrête durant quelques secondes puis je me précipite sur le boîtier et je découvre cette scène imprimée à jamais dans ma rétine, en format numérique. Tapis !

Je suis scié de ce que j’ai vu et capturé ! Je pousse un cri de stupéfaction puis un mélange de joie et d’émotion au bord des larmes s’empare de moi. Je suis comme propulsé dans mon imaginaire. Je regarde à plusieurs reprises la photo, la verrouille évidemment tandis que dans le même temps, d’autres impacts tombent autour de l’arche. 

Mais ça devient secondaire tellement je suis abasourdi. Des touristes viennent me voir, pour la plupart parlant anglais, pour me demander si j’avais capturé quelque chose et expriment tous la même réaction de stupéfaction lorsque je leur révèle le cliché. Sur ce tremblement de terre émotif, l’orage se meurt au large en distillant ses dernières frappes électriques au-dessus de la Manche. 

Je remobilise mes esprits, essaie de reprendre en main la situation orageuse et débrief le mythe observé avec des compères Normands restés également pantois à la vue du cliché. Mais très vite, une nouvelle cellule remonte de la baie de Seine en prenant un caractère de « cluster » et se révèle nettement plus active et compacte que la première salve. Le scénario se répète, cette fois sous l’heure bleue s’installant. De lourds roulements de tonnerre se font de nouveau entendre puis sous un ciel obscur, les premiers flashs apparaissent au-dessus des falaises suivis de lumières étincelantes canalisées devant des inconscients arpentant les cimes. 


1 heure plus tard, seconde frappe majestueusement composée 

La lumière devient suffisamment faible pour permettre de lancer de plus longues poses avec le second boîtier au grand-angle tandis que le premier reste en position de détection automatique. Et là, à 21h45 précise, un impact vient fracturer le paysage en plein sur la scène. La déflagration met quelques secondes à arriver, je me dis, dans un élan de lucidité que la foudre n’a pas pu frapper la falaise mais je vérifie tout de même sur les boîtiers. Seconde stupéfaction, seconde scène (presque) rêvée, la foudre a frappé exactement derrière la pointe de l’aiguille creuse, donnant une illusion parfaite d’un atterrissage (ou d’un troll) fracassant. 

La scène est également capturée à l’ultra grand angle sur le second boîtier, permettant de mettre en valeur l’ensemble de ce majestueux site sous sa plus belle composition à mes yeux.

Je n’en suis pas moins émerveillé mais cette fois je reprends rapidement le dessus d’autant que la ligne orageuse fond sur ma position et que les premières gouttes s’abattent. La foudre se rapproche de plus en plus et tombe en mer de manière éblouissante. J’espère intérieurement un bouquet final de cette soirée hors sol, matérialisé d’un impact frappant la falaise ou l’aiguille mais le déluge s’empare de ma position et les conditions deviennent rapidement incompatibles à la photographie d’autant que je suis totalement à découvert. 

Je remballe le matériel et sprinte jusqu’à la voiture garée cinq cents mètres plus loin. Une fois à l’abri, je reste figé quelques instants en me remémorant ce que j’ai vécu, ne faisant même plus attention à la foudre qui tombe tout autour de moi et à la suite de la traque. Pour me remettre dedans, je regarde le radar et échange avec des compères sur la situation. La ligne orageuse, très puissante remonte assez rapidement le long de la côte d’Albâtre. Je me dis dans un premier temps que je peux rester à Étretat pour photographier à l’arrière de l’orage mais la vue n’est pas adéquate et il n’y a pas de véritable composition à faire dans cette direction. 

Traqueur traqué 

Il est 22h passé, je démarre la voiture en me mettant en tête de devancer la ligne au moins jusqu’à Fécamp distante d’une quinzaine de kilomètres. Je roule entre forêts et champs sur de petites routes étroites. En devançant de peu la ligne, la nuit est maintenant installée et de puissants impacts tombent autour de moi, parfois devant et par grappes sous la forme d’extra-nuageux. La scène est surréaliste à ce moment. Je suis sur ma terre, à la fois natale et de travail à me faire poursuivre par un monstre orageux pilonnant de foudre d’une qualité et d’une puissance que j’ai rarement rencontré en France, me rappelant furieusement des souvenirs outre Atlantique. Je tente plusieurs arrêts mais les vues ne sont jamais satisfaisantes et je dois absolument photographier depuis la voiture, étant situé en pleine zone de foudroiement. De plus, la ligne se trouve toujours à quelques centaines de mètres de ma position, me laissant des fenêtres de quelques dizaines de secondes au maximum. 

Après plusieurs tentatives infructueuses, j’abandonne et m’arrête en plein champ pour vivre le « core punching ». Là, un déluge titanesque d’eau et de grêle frappe la voiture tandis que les impacts éblouissants tombent de part et d’autre sous un tonnerre instantané. L’adrénaline est de haute volée. Les réflectivités radars indiquent des intensités pluviométriques horaires supérieures à trois cent millimètres sur ma position. Après cinq minutes de machine à laver, le déluge s’estompe. 

Je poursuis ma route vers Fécamp dans l’objectif de contempler et d’immortaliser l’arrière de la ligne s’éloignant en mer depuis le sommet du cap Fagnet. Traversant les rues endormies de la ville bénédectine transformées en torrents, j’atteins le spot sous une pluie résiduelle. Je reste quelques instants dans la voiture afin de prendre connaissance de la situation sur le terrain et de juger si ça vaut le coup d’aller parcourir les quelques centaines de mètres dans la boue pour rejoindre le bord de la falaise, d’autant que le vent de nord propulse la pluie dans ma direction. Les impacts de foudre quant à eux se font plus rares et noyés. 

Clap de fin 

Je lève le camp pour rejoindre le point de vue mais en déployant le matériel je m’aperçois que le sabot du trépied n’est plus sous l’appareil photo. Demi-tour pour le chercher dans la voiture. Or, il s’avère qu’il ne s’y trouve pas. Désabusé, je retourne au point de vue pour au moins apprécier les dernières lueurs s’éloignant. En regardant dans les hautes herbes détrempées à la frontale sur la zone où je m’étais arrêté quelques instants plus tôt, je remarque un objet noir au sol. Bingo, c’est mon sabot ! Je le remets en place et lance les poses. Malheureusement, la cellule est déjà loin et se noie dans une ambiance brumeuse sous une activité électrique exclusivement intranuageuse. 

La lune réapparaît dans mon dos, il est bientôt minuit. L’atmosphère retrouve son calme, sonnant la fin de cette traque et d’une récolte insolente. Un souvenir qui restera gravé pour le restant de ma vie.

Je n’imaginais pas observer un impact en parfaite osmose de cette emblématique arche. Bien que moins impressionnante qu’un foudroiement de l’aiguille, dont je rêvais et dont Dame Nature m’a donné illusion, la puissance et la finesse de la composition qui m’a été offerte par cet instant rendent ce cliché encore plus « pépite » que ce dont je pouvais imaginer, liant à jamais ma passion à ce lieu qui m’a vu grandir.

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